« Donner plus de visibilité et de rayonnement à la discipline du génie urbain et proposer aux étudiants une offre de formation pertinente et étoffée au sein d’une même composante. » Voici comment Franck Jung, directeur de l’EIVP, résume l’intérêt du rattachement de l'ensemble des formations universitaires en génie urbain à l’école d’ingénieurs depuis le 1er janvier 2023. Diplôme d'ingénieur en génie urbain, bicursus ingénieur/architecte, Mastère spécialisé URBEAUSEP « Gestion des eaux usées et pluviales », DU « Modélisation numérique du bâtir : le BIM »… Les formations dispensées par l’EIVP associent les sciences pour l’ingénieur aux sciences humaines et sociales afin de répondre aux grands enjeux de transition écologique et sociale.

Autre traduction concrète de cette consolidation de l’offre de formation, la première Licence Génie urbain de France ouvrira en septembre 2023, avec des enseignements en réseaux techniques, géographie urbaine, climatologie, approches sociologiques de la ville, urbanisme et aménagement… « Ce cycle en trois ans, accessible après le bac, sera une véritable passerelle vers le cycle ingénieur ou les différents Masters proposés à l'EIVP, résume Franck Jung. Parmi les notions transversales aux différents cycles de formation, le développement durable occupe une place centrale, ajoute le directeur. Nous cherchons à sensibiliser le plus possible les élèves à cette thématique. Nos cursus répondent aux 17 objectifs identifiés par l’ONU en matière de développement durable. Le bien-être, la lutte contre la pauvreté et les inégalités, l’énergie propre et la lutte contre le réchauffement climatique, pour ne citer qu’eux, sont tous liés à la ville et au monde urbain. »

Former les ingénieurs des infrastructures de demain

Ces grands enjeux sont partagés par les entreprises partenaires (Bouygues, Eiffage, Vinci Construction…) avec lesquelles l’EIVP entretient d’étroites relations. En mai dernier, une chaire d’enseignement dédiée à la transformation écologique des villes associant l’EIVP au groupe Veolia a par exemple vu le jour. Destinée aux « futurs ingénieurs capables de concevoir, réaliser, gérer et valoriser des infrastructures toujours plus respectueuses de l'environnement et du vivant », cette chaire entend « proposer une formation qui réponde aux enjeux du dérèglement climatique et contribue à la gestion durable de l'eau et des déchets ». Une manière également pour Veolia de « partager aux étudiants son expertise dans les domaines de la gestion de l’eau, de la gestion des déchets et de la production d’énergie » soulignait Pierre Ribaute, directeur général de Veolia Eau France lors de l’inauguration de la chaire.

L’apprentissage comme stratégie d’ouverture

« Le regroupement de nos formations enrichit notre dialogue avec les entreprises qui se tournent vers nous en fonction de leurs besoins, se réjouit le directeur de l’EIVP. Deux tiers de nos élèves ingénieurs ont d’ailleurs une promesse d’embauche avant la fin de leurs études. À l’issue de leur cursus, 90% d’entre eux auront trouvé un emploi six mois après leur sortie d’études. Il est également intéressant de mentionner que 75% de nos étudiants sont en apprentissage. Cette stratégie d’ouverture répond aux demandes des entreprises et des élèves qui y voient un avantage professionnel et financier. »

En savoir plus

• Site de l’EIVP https://www.eivp-paris.fr
• Site du Département Génie Urbain https://genie-urbain.univ-gustave-eiffel.fr