Un mot sur le label
Le label DD&RS – Développement Durable et Responsabilité Sociétale – a été créé en 2015 par plusieurs entités : une dizaine d’universités et de grandes écoles, la Conférence des Grandes Écoles (CGE), France Universités, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, le ministère de la Transition Écologique et Solidaire et le Réseau des Étudiants pour une Société Écologique et Solidaire (RESES). Sa spécificité ? Imaginé par les établissements eux-mêmes, il propose un référentiel DD&RS décliné et adapté aux spécificités de l’enseignement supérieur et de la recherche, où les dossiers des candidats sont étudiés et validés par leurs pairs.
Objectif : une démarche d’amélioration continue
Lorsque la mission DD&RS de l’Université Gustave Eiffel est créée en 2020, son objectif est simple : diffuser des démarches de développement durable et de responsabilité sociétale au sein de l’ensemble de l’établissement. « Notre travail sera accompli lorsque cette mission n’aura plus besoin d’exister parce qu’elle sera directement intégrée dans le fonctionnement de chaque composante et direction » explique Clémence Garnier, responsable de la mission DD&RS. En attendant, avec Marine Ménagé, chargée de la labellisation, elles l’affirment : le label est une étape importante mais pas une fin en soi. Le processus de labellisation est un moyen d’informer et de former le maximum de personnes, d’impulser et de concrétiser des changements d’envergure et durables. « Attribué pour une durée de 2 ou 4 ans selon la qualité du dossier, il est l’occasion de comprendre quels leviers activer pour engager une vraie démarche d’amélioration continue. »
Labellisation : méthode et calendrier
Exigeant, le label est le gage d’une politique solide. Le référentiel sur lequel il se base est transversal et s’appuie sur 5 axes : Stratégie & Gouvernance, Enseignement & Formation, Recherche & Innovation, Gestion Environnementale et Politique Sociale. L’occasion pour Clémence Garnier et Marine Ménagé de rappeler que « le développement durable ne concerne pas seulement l’environnement, comme on le pense parfois à tort. »
Pour atteindre le seuil de labellisation, une note minimum doit être obtenue sur un certain nombre de variables stratégiques, et s’adosser pour cela à des justificatifs. Aujourd’hui, pour l’équipe de la mission DD&RS, l’heure est aux premières auto-évaluations et à un état des lieux : il s’agit de collecter et de synthétiser les informations auprès des vice-présidences, services, directions et composantes. Cet important travail de rencontres et d’échanges doit permettre, d’une part, de prendre connaissance de toutes les actions concourant au référentiel DD&RS qui existent déjà, parfois sans avoir été formalisées et, d’autre part, de mettre en place un plan d’action précis pour se mettre à niveau lorsque cela est nécessaire. Cet état des lieux permettra d’obtenir une vision globale définissant les points forts et axes d’amélioration.
À titre d’exemple, le travail a déjà débuté avec la Direction de la communication où des changements ont été initiés afin d’atteindre le niveau demandé par le label. « La directrice de la communication participera désormais au comité de pilotage DD&RS et toute son équipe sera formée à la communication responsable d’ici fin 2023, détaille Clémence Garnier. Puis, à partir de janvier 2024, nous travaillerons ensemble sur un plan de communication qui permettra de valoriser les actions menées. »
Une prise de conscience et des actions concrètes à toutes les échelles
Mené jusqu’en fin d’année, ce travail de fourmi nécessite l’implication de toutes et tous et laissera ensuite place à un travail de formalisation permettant d'atteindre le seuil de labellisation. À partir de juin, il sera ensuite temps de préparer le dossier de candidature, à déposer en octobre pour un examen en novembre 2024. « C’est un travail considérable et une démarche à l’échelle de toute l’université, rappelle Marine Ménagé. Avec les écoles membres et établissements composantes (EAV&T, EIVP, ENSG-Géomatique et ESIEE Paris), nous formons une grande communauté capable de s’entraider, s’influencer, s’inspirer… »
On l’a dit, ce label n’a pas vocation à être une fin en soi. Selon Clémence Garnier, « le processus engagé permet déjà de constater une prise de conscience globale, d’officialiser la mise en place d’actions concrètes et d’intégrer progressivement le développement durable et la responsabilité sociétale à tous les niveaux. » Si l’université se voit attribuer le label en début d’année 2025, celui-ci représentera une reconnaissance pour le travail des équipes mais aussi une évidente valorisation pour l’établissement : auprès de ses pairs bien sûr (avec un impact sur le classement des établissements) mais aussi des futur.e.s étudiant.e.s qui, selon un rapport d’enquête du RESES publié en 2023, sont 91% à considérer « que leur campus n’agit pas suffisamment pour la transition écologique ».
[+ d’infos]
Site de la mission DD&RS
https://mission-ddrs.univ-gustave-eiffel.fr/
Site intranet – rubrique labellisation DD&RS
https://intranet.univ-eiffel.fr/luniversite/developpement-durable-et-responsabilite-societale/labellisation