L’expérience « Derrière le blob, la recherche » du CNRS, le programme CiTIQUE d’INRAE, le projet de calcul distribué LHC@home du CERN… Ces travaux scientifiques ont rencontré ces dernières années un fort écho médiatique pour une bonne raison : ils reposent tous sur l’implication de citoyennes et de citoyens à l’effort de recherche. À l’instar de la grande majorité des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, l’Université Gustave Eiffel soutient et accompagne, elle aussi, les projets participatifs, dans lesquels des citoyens curieux, amateurs, passionnés ou experts deviennent acteurs de la recherche. « Cette volonté s’inscrit dans une vision globale et intégrée de la science ouverte » explique Corinne Brusque, cheffe du service DSOS de l’Université Gustave Eiffel. « Les sciences et recherches participatives deviennent incontournables pour les équipes de recherche mais aussi pour l’établissement et son rayonnement. »
« La Loi de programmation de la recherche (LPR) pour les années 2021 à 2030 encourage les scientifiques à s’investir dans les sciences et recherches participatives et donne une dimension à part entière aux interactions entre sciences, recherche et société » rappelle Marie Excoffon Gagnoud, chargée de mission Développement et valorisation de la participation citoyenne à la recherche au service DSOS. À ce titre, le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation a élaboré une feuille de route SAPS (Science avec et pour la société) qui inclut une série d’actions de sensibilisation et d’accompagnement pour encourager ces interactions et collaborations. Finalité de ce dispositif adressé aux communautés scientifiques et aux professionnels de la médiation : faire participer le plus grand nombre à la recherche, partager une culture scientifique commune, irriguer le débat démocratique et appuyer les décisions et les politiques publiques.
De l’intérêt d’impliquer les citoyens dans les recherches
Partager une vision, des savoirs ou des expériences de terrain, aider à la définition d’une problématique de recherche, contribuer à la collecte ou au traitement des données, participer à la dissémination des connaissances produites… L’implication citoyenne peut prendre de multiples formes et intervenir à différents stades du processus de recherche, quelle que soit la discipline. « Et pour une université axée sur la ville de demain, il est essentiel d’intégrer des citoyennes et citoyens, en amont des travaux, afin d’éclairer les recherches et de répondre au plus près à leurs attentes » complète Marie Excoffon Gagnoud.
Acteurs et actrices de la recherche, le service DSOS vous accompagne dans votre projet
Vous souhaitez découvrir les initiatives et méthodologies existantes en matière de sciences et recherches participatives ? Recueillir des savoirs citoyens sur votre sujet de recherche ? Impliquer différents publics dans vos travaux scientifiques ? Ou bien co-construire un projet participatif avec des acteurs de terrain ? Rendez-vous dans la rubrique « Recherches participatives » de l’intranet Gustave Eiffel pour accéder aux conseils, recommandations, ressources et outils proposés par le service DSOS. « En tant que membres de réseaux professionnels, nous assurons une veille d’informations, nous accompagnons le personnel de la recherche dans la rédaction ou l’expérimentation de dispositifs participatifs et nous facilitons la collaboration avec les acteurs du Tiers secteur de la recherche (TSR) : associations, syndicats, collectivités… » précise Marie Excoffon Gagnoud.
Ateliers « Révèle ta science » : un 1er pas vers la recherche participative
Nouveau dispositif déployé cette année par le service DSOS, les ateliers participatifs « Révèle ta science » proposent un format « clé en main » pour croiser les regards scientifiques et citoyens. D'une durée de deux heures et animé par un facilitateur, ce dispositif ludique s’adapte à une variété de publics, de 8 à 99 ans. Il les encourage à partager leurs expériences et observations afin de faire des propositions en réponse à un défi posé par un chercheur. « C’est un premier pas pour se lancer dans la recherche participative et faire émerger rapidement des solutions co-construites avec 5 à 12 participants » assure Marie Excoffon Gagnoud. Quatre ateliers « Révèle ta science » ont déjà été expérimentés avec des chercheurs, chercheuses et doctorantes de l’université sur des questions de cybersécurité, de report modal, de navette autonome et de sécurité piétonne.
Dossiers « Recherches en société » : témoignages et retours d’expérience
Co-construire la ville inclusive du futur avec des personnes âgées, étudier la discrimination à l’embauche avec l’association SOS Racisme, s’appuyer sur des habitants pour réaliser une cartographie sonore à l’échelle d’une ville… Autant de recherches participatives déjà menées par des chercheurs de l’Université Gustave Eiffel, avec des collectifs citoyens, dans le cadre de l’appel à projets « Chercheur.e.s-Citoyen.ne.s » soutenu par l’l-SITE FUTURE en 2021. Le bilan de ces travaux fait l’objet d’une valorisation sur Reflexscience sous la forme d’une série de dossiers intitulés « Recherches en société ». Cette nouvelle collection valorise les savoirs co-construits et donne la parole aux différents acteurs impliqués : chercheurs, élus, associations, citoyens… « L’occasion de découvrir des retours d’expérience, des exemples de méthodologies ainsi que les "coulisses" de ces recherches participatives aux impacts scientifiques et sociétaux » souligne Marie Excoffon Gagnoud.
Appel à contributions
Le service DSOS invite l’ensemble du personnel de la recherche à consulter les pages « Recherches participatives » de l’intranet ainsi qu‘à proposer de nouveaux sujets qui contribueront à l’édition 2024 des ateliers participatifs « Révèle ta science » et des dossiers web « Recherches en société ».
