Son ambition était claire : préserver les capacités humaines de R&D des entreprises et soutenir le recrutement de jeunes diplômés et docteurs. Lancé par le Gouvernement en septembre 2020, à la veille du deuxième confinement, le Plan de Relance R&D (PRRD) représentait une mesure de financement spécifique opérée par l’Agence nationale de la recherche (ANR). Elle permettait par exemple de financer par l’État jusqu’à 80% du salaire chargé d’un post-doctorant pour une période de 12 à 24 mois dans le cadre d’une collaboration entre un laboratoire public et une entreprise. À l’échelle nationale, 1 400 personnels de R&D et 844 entreprises, dont 75% de TPE/PME, ont ainsi été bénéficiaires du PRRD*. Pour l’Université Gustave Eiffel et ses différents campus, la mesure s’est traduite par le soutien à 22 projets (dont 9 à Nantes et 5 à Lyon) pour un montant total de 2,8 millions d’euros : « Le dispositif a eu un effet de levier rapide et important sur l’emploi des jeunes chercheurs » assure Juliette Renaud de la VP Partenariats et Professionnalisation (VP3). « Il a aussi contribué à dynamiser et renforcer nos relations avec les acteurs socio-économiques » précise celle qui participe aujourd’hui à l’animation de la communauté PRRD et au suivi des projets aux côtés de Sylviane Jacquet, Marine Lacomme (VP3) et Séverine Somma (DGS-SAC).
22 collaborations entre laboratoires et entreprises
Vinci, Stanley Robotics, Eurovia, Sixense Engineering… Voici quelques-unes des 19 entreprises (PME, ETI ou grands groupes) à s’être associées à l’Université Gustave Eiffel dans le cadre du PRRD. Parmi les 22 contrats de collaboration de recherche signés : 4 mises à disposition de salariés du privé dans les laboratoires de l’université et 18 post-doctorants embauchés par l’établissement. Ces partenariats public-privé portent sur des projets de R&D dans des domaines variés tels que l’énergie, les infrastructures et la construction, la mobilité, la ville durable ou la communication. Des exemples de travaux engagés ? Le monitoring des déplacements d’animaux pour la sécurité aéronautique (Laboratoire PICS-L et Terroïko), le développement de nouvelles méthodes d’évaluation de l’état des surfaces par l’intelligence artificielle (EASE et SHERPA Engineering) ou encore de solutions de contrôle moteur pour rendre les véhicules hybrides plus propres (ECO7 et CRMT). « Les projets ont démarré en deux temps (octobre 2022 et octobre 2023) et vont courir jusqu’à fin 2024 mais les premiers résultats sont très encourageants : création d’une start-up, embauches en cours et à venir, perspectives de développement… » détaille Juliette Renaud.
Une aide à la fidélisation des entreprises
« Le PRRD a représenté une mesure efficace pour favoriser l’embauche des jeunes chercheurs, faire mûrir des idées et développer de nouvelles solutions, estime Juliette Renaud. De nombreux projets pourraient par ailleurs s’inscrire dans le programme Sci-ty pour un accompagnement à leur prématuration » ajoute-t-elle. Autre point positif à souligner : le PRRD a contribué à créer une communauté des entreprises et laboratoires impliqués dans le dispositif. Chaque trimestre, des webinaires animés par la VP3 invitent en effet les porteurs de projets à présenter l’état d’avancement de leurs actions, à partager les difficultés rencontrées et à échanger tous ensemble. « Ces rendez-vous participent à fidéliser les entreprises que nous invitons également à rejoindre le Club des Partenaires de l’Université Gustave Eiffel. »
