Quelles ambitions porte le projet d’établissement ?
Il vise à renforcer le positionnement de l’Université Gustave Eiffel en tant qu’établissement de référence sur la ville durable. Réunis depuis bientôt trois ans, les six membres fondateurs de l’établissement représentent aujourd’hui un ensemble de compétences uniques en France. Notre expertise sur les villes et les territoires bénéficie d’une forte visibilité et reconnaissance aux niveaux local, national et international, avec notamment notre présence dans le classement thématique de Shanghai pour la deuxième année consécutive. Nous devons continuer à creuser le sillon en s’appuyant sur les femmes et les hommes qui font l’université et dans l’objectif de remplir notre mission de service public : apporter une plus-value à la société.
Renforcer l’interdisciplinarité et nos liens avec les territoires, accentuer la valorisation de nos résultats de recherche et les partenariats avec les acteurs socio-économiques, conforter notre position de leader en matière d’apprentissage, améliorer l’accueil, l’accompagnement et la réussite des étudiants sur tous nos campus… De nombreux chantiers nous attendent. À l’heure où le changement climatique et les transitions sont un enjeu majeur, nos missions de formation, de recherche et d’appui aux politiques publiques sont plus que jamais essentielles et doivent s’inscrire dans des objectifs de développement durable, en particulier l’égalité hommes-femmes, l’engagement pour des villes et des communautés durables ou encore la lutte contre les changements climatiques.
Comment la lettre d’orientation budgétaire et d’emploi 2023 traduit-elle ces ambitions à court terme ?
Nos politiques budgétaire et d’emploi s’inscrivent dans un contexte marqué par de fortes contraintes. Nous devrons notamment composer avec la crise du marché de l’énergie et des matières premières ainsi que l’augmentation des dépenses de masse salariale et de fonctionnement. La Direction des Achats de l'État (DAE) prévoit par exemple que les dépenses d’électricité vont augmenter de 5,7 M€ (soit + 285%) en 2023. L’augmentation de la masse salariale est pour sa part estimée à 4%, du fait notamment de l’évolution du point d’indice et de l’accroissement des coûts liés aux avancements des agents (GVT).
Nous ferons en sorte néanmoins de poursuivre nos missions dans ce contexte et continuerons d’allouer à nos activités de recherche, de formation et d’appui aux politiques publiques les moyens nécessaires. Les sujets de transition auxquels nous contribuons feront bien sûr l’objet d’un soutien attentif. La lettre d’orientation budgétaire et d’emploi 2023 a ainsi veillé à maintenir les niveaux de dotation aux composantes et services et à préserver une capacité d’investissement. Nous avons également mobilisé les crédits complémentaires des projets du PIA au service de ces mêmes composantes et des services.
« Soutenir autant que possible le recrutement des personnels pour permettre à chacun de se consacrer pleinement à ses missions »
Notre priorité est tout particulièrement de maintenir notre potentiel humain et de répondre autant que possible aux besoins de recrutement des personnels pour permettre à chacun de se consacrer pleinement à ses missions. Nous poursuivrons également les travaux sur les régimes indemnitaires et sur la cartographie des postes. Associée à un dialogue social continu, cette cartographie doit contribuer à éviter les disparités trop importantes de rémunération et à répondre aux attentes des personnels titulaires comme contractuels.
Quels pistes et projets sont envisagés pour accompagner cette dynamique ?
Ces engagements de la lettre d’orientation budgétaire et d’emploi ne peuvent se faire, dans le contexte de très forte augmentation des dépenses, que par une trajectoire conjointe de réduction de nos dépenses et d’augmentation de nos recettes. Côté dépenses, nous devons renforcer notre engagement en matière de réduction des consommations énergétiques en cohérence avec notre politique DD&RS. C’est bien sûr l’occasion d’accélérer et de rendre plus visible notre propre transition. La sobriété énergétique doit par exemple se traduire par l’adoption de comportements vertueux pour une meilleure utilisation des équipements et infrastructures.
Côté recettes, il s’agira d’obtenir davantage de moyens par le soutien de nos tutelles et par un ajustement des coûts et des prélèvements sur nos recettes contractuelles.
Plusieurs projets seront de plus déclinés au cours de l’année pour conforter nos missions et nos responsabilités. C’est par exemple le cas de « AMI-UGE », lauréat de l’appel à projet IDEéS, destiné à accompagner les carrières et les trajectoires des personnels par des programmes de formation, de mentorat ou des mobilités entre services ou composantes. Dans le domaine de la formation, d’autres projets doivent contribuer à développer et renforcer notre offre tels que notre nouveau SFA (service de formation par apprentissage) à destination des filières d’ingénieurs ou le projet AVID (apprendre pour des villes durables). Soumis à l’appel à projets Compétences et Métiers d’Avenir, ce dernier vise à mettre à disposition des composantes des ressources pédagogiques pour sensibiliser aux enjeux de la ville durable.
Enfin, depuis la confirmation de notre labellisation I-Site, nous pouvons envisager de sortir de l’expérimentation, d’adopter des nouveaux statuts définitifs de l’établissement d’ici fin 2024. Cela passera par un important travail d’analyse et de réflexion collective sur notre fonctionnement actuel à tous les niveaux puis par une évaluation confiée au Hcéres.
Interview de Gilles Roussel, président de l’université, et Corinne Blanquart, première vice-présidente.
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Actualité : Lettre d’orientation budgétaire et d’emplois 2023
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