Avec plus de 80 espèces végétales ainsi que de nombreux petits mammifères (hérissons, mulots, musaraignes, campagnols, écureuils, fouines...), le campus de Lyon abrite une faune et une flore abondantes qu’il s’attache à préserver. Ses efforts en matière de gestion raisonnée des espaces verts et son respect de la biodiversité, des sols et de l'eau ont d’ailleurs été distingués en 2021 par le label EcoJardin. « La mission DD&RS a également fait appel à Arthropologia, une association naturaliste pour la connaissance et la protection des insectes et de la biodiversité, afin de réaliser un diagnostic écologique qui doit permettre de favoriser la présence des pollinisateurs » détaille Clémence Garnier, responsable de la mission DD&RS.
Une politique et des actions communes
Toutes ces initiatives pilotées par la mission DD&RS et les référentes et référents DD&RS du campus lyonnais s’inscrivent parfaitement dans la politique DD&RS 2023-2025 déployée par l’Université Gustave Eiffel, après une consultation lancée en 2022 auprès des étudiantes, des étudiants et des personnels. Parmi les premières mesures initiées en faveur de la biodiversité : la réalisation d’un inventaire de la biodiversité sur les campus :« Celui de Lyon est d’ores et déjà finalisé, celui de Marne-la-Vallée devrait être lancé en 2024 et celui de Lille en 2025. Pour le campus de Nantes, de par sa zone très élargie qui compte une forêt ainsi qu’une faune et une flore abondantes, l’inventaire a démarré en 2023 et devrait se poursuivre jusqu’en 2025 » précise la responsable de la mission DD&RS.
Avec ses 155 hectares, le campus nantais dispose en effet d’une riche biodiversité. Chargée de son inventaire, l’association Bretagne vivante a relevé de nombreuses espèces floristiques dont le Jonc capité (Juncuscapitatus) et la Cicendie fluette (Exaculumpusillum), deux plantes inscrites sur la liste rouge des espèces quasi menacées. Même constat pour la faune : 51 espèces d’oiseaux ont été recensées dont des mésanges, merles et rouges-gorges mais également des oiseaux aquatiques tels que le Martin-pêcheur et le Loriot. Ce premier inventaire devrait être complété, notamment en répertoriant les espèces d’amphibiens, de chiroptères et de champignons.
Des engagements inscrits dans le label DD&RS
Les nombreuses mesures en faveur de la biodiversité prises à l’échelle des différents campus permettent à l’établissement de progresser dans la mise en œuvre de sa politique DD&RS sur l’ensemble des axes, avec l’objectif entre autres d’une labellisation DDRS de l’université. « Les cinq axes identifiés par ce label (gouvernance et stratégie, enseignement et formation, recherche et innovation, gestion environnementale et politique sociale), et qui structurent également la politique DD&RS, nous donnent un cadre de travail et une grille d’analyse pour évaluer nos actions, explique Clémence Garnier. Ça nous permet de constater que si l’université se positionne plutôt bien en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, il reste des efforts à fournir en faveur de la biodiversité. »
Inscrit dans le référentiel national du label DD&RS comme l’une des 18 « variables stratégiques », le développement d’une politique en faveur de la biodiversité repose sur deux grandes actions à auto-évaluer : mettre en place une gestion durable et agir en faveur de la biodiversité (milieux naturels et cultivés, espaces paysagers et aménagés) sur les sites de l'établissement ainsi qu’à différentes échelles territoriales (locale et/ou nationale et/ou internationale) sur des sites extérieurs à l'établissement.
Les étudiants initiés à l’apiculture
Emblème des risques liés au réchauffement climatique, l’abeille est la bienvenue à l’université où l’on cherche à la préserver avec l’installation de ruches sur les campus de Lyon, Nantes, Versailles et Marne-la-Vallée. « Sur ce dernier, où des ventes de miel sont régulièrement organisées, s’est ouverte l’année dernière une Unité d’Enseignement d’ouverture (UEO) d’initiation à l’apiculture » rappelle Clémence Garnier. Ces 14 heures de théorie et 6 heures de pratique pour appréhender le monde de l’apiculture et ses enjeux devraient être suivies par une deuxième promotion de dix étudiant.e.s de février à juin 2024, selon la météo.
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