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Le mois des fiertés à l’Université Gustave Eiffel

Ce mois de juin, le Parlement Étudiant de l’Université Gustave Eiffel a organisé une série d’événements pour célébrer et apprendre à mieux connaître la communauté LGBTQIA+, une première « pride universitaire » soutenue par l’établissement et placée sous le signe de la tolérance et des festivités.


Afin de manifester son soutien à l’ensemble des étudiantes et étudiants LGBTQIA+ (personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, queers, intersexes et asexuelles), le Parlement Étudiant a organisé tout au long du mois de juin son 1er évènement depuis la levée des restrictions sanitaires : le mois des fiertés. « C’est à la fois une célébration festive et une occasion de répondre aux questions sur le genre ou les différentes orientations sexuelles afin de lutter contre le mal-être des personnes », résume Inès Pasquier, adjointe à la Vice-présidente Étudiante. 

En écho aux marches des fiertés organisées en juin dans de nombreux pays pour sensibiliser aux violences faites contre les personnes LGBTQIA+, le Parlement Étudiant a invité la communauté universitaire à plusieurs événements destinés notamment à « présenter la communauté LGBTQIA+ pour mieux la comprendre et favoriser la tolérance, détaille l’étudiante en 1ère année de cycle ingénieur à l’ENSG-Géomatique. C’est aussi l’opportunité pour elle de s’affirmer, d’extérioriser les choses et de se sentir soutenue. »

Au programme : expositions, concours artistique et marche des fiertés

Temps fort de ce mois, une marche des fiertés a été programmée le 9 juin sur le campus de la Cité Descartes. « Nous avons défilé autour du campus pour mettre l’ambiance en musique » annonce Inès Pasquier. À 16h30, un ciné-débat a été proposé et a été suivi d’une soirée en partenariat avec le BDE Eiffel et le café-bar container Yalla Terrasse.

Tout au long du mois, plusieurs bâtiments du campus ont accueilli également l’exposition « Education et LGBTI+ ». Conçue par le Réseau Canopé et le Musée national de l’Éducation, elle invite à découvrir une rétrospective historique des LGBTI+, du XIXème siècle à nos jours. Huit panneaux abordent les questions d’identité de genre et d’homosexualité, les normes héritées de l’éducation religieuse, l’éducation à la procréation ou aux sexualités, la lutte contre les LGBTIphobies aujourd’hui et demain... Une seconde exposition, montée en partenariat avec la mission Arts et Culture de l’université, dévoile des dessins de Jules Magistry, artiste parisien dont les œuvres questionnent l’identité, la violence et l’adolescence.

Un concours d’art sur la représentation des communautés LGBTQIA+ a été par ailleurs lancé par le Parlement Étudiant. 

Les discriminations : un combat à partager

Comment lutter contre les discriminations ? Comment soutenir et accompagner les étudiantes et étudiants dans leur vie personnelle ? Ces questions font l’objet de nombreuses discussions au sein du Parlement Étudiant dans le cadre de l’élaboration du schéma directeur pluriannuel en faveur de la vie étudiante. « Les enseignants et les représentants des SVE (services de la vie étudiante) nous ont par ailleurs signalé une recrudescence des actes d’homophobies ou de transphobies » déplore l’adjointe à la Vice-présidente Étudiante. Une situation malheureusement confirmée par les chiffres du ministère de l’Intérieur : entre 2019 et 2021, le nombre de crimes et délits à caractère « anti-LGBT+ » enregistrés est en hausse de 12%. Diffamations, injures, atteintes physiques, menaces… Ces actes touchent majoritairement les hommes (73% en 2021) et les jeunes de moins de 30 ans (51%). « Notre université est connue et reconnue pour son excellence et son innovation. C’est le terreau idéal pour exprimer et défendre les questions de genre et de sexualité » estime Inès pasquier.

« Chacun a sa place à l’université, quelles que soient ses caractéristiques personnelles » - Par Caroline Trotot, Vice-présidente Égalité de l’Université Gustave Eiffel

« L’Université Gustave Eiffel est fortement engagée dans la lutte contre les discriminations. Elle soutient la diversité et l’accueil de l’ensemble des publics, dont la communauté LGBTQIA+, des personnes trop souvent victimes de discriminations et de violences sexuelles ou sexistes. Cela doit cesser. Chacun a sa place à l’université, quelles que soient ses caractéristiques personnelles et son orientation sexuelle.

Lancé en février dernier par l’université, en partenariat avec France Universités et le Défenseur des droits, l’Observatoire national des discriminations et de l’égalité dans le supérieur (ONDES) a pour mission de mesurer les discriminations et de proposer des pistes d’action pour améliorer la situation. Ses analyses montrent que les personnes LGBTQIA+ sont davantage victimes de harcèlement scolaire et universitaire que le reste de la population. Ces violences représentent un obstacle à la réussite de leurs études et de leur vie étudiante.

En tant que partenaire de la mission Égalité de l’université, le Parlement étudiant joue un rôle formidable pour sensibiliser l’ensemble de la communauté universitaire. Nous sommes ravis de le soutenir dans l’organisation de ce mois des fiertés à travers des actions de communication ou d’aide au montage d’expositions. Cette initiative va par ailleurs contribuer à redynamiser la vie étudiante et celle du campus, une autre bonne raison de l’accueillir avec enthousiasme. »

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