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Rencontre avec

Madi Hamadé Porgo : « Proposer des outils et des démarches adaptés pour répondre aux problématiques d’évolution professionnelle »

Conseiller en mobilité professionnelle, carrière et formateur depuis 2011, Madi Hamadé Porgo assure également les fonctions de coach au sein de la DRH de l’Université Gustave Eiffel. Il accompagne les personnels dans leurs projets professionnels et personnels, en travaillant avec eux sur les solutions à mettre en œuvre pour répondre efficacement à leurs aspirations : réorientation de carrière, préparation aux écrits et aux oraux de concours, qualification, VAE…


En quoi consistent vos fonctions au sein de l’Université Gustave Eiffel ?

J’assure des missions de conseil, de formation et d’accompagnement auprès des personnels pour tous les sujets relevant de la mobilité professionnelle, la carrière, la qualification et la VAE. Par conséquent, mes interventions sont transversales et impliquent toutes les filières, les corps et les grades des personnels de l’Université, qu’ils soient fonctionnaires ou contractuels.

Depuis trois ans, j’assure également des missions de coaching auprès des personnels encadrants pour lesquels un besoin en ce sens a pu être identifié par la DRH et/ou par la direction. Pour autant, ce travail de coaching reste ouvert à tous les personnels, quel que soit leur grade ou leur statut, dès lors qu’ils en expriment le besoin.

 

Quelles sont les attentes des personnes qui s’adressent à vous ?

La plupart d’entre elles souhaitent être accompagnées dans des démarches de titularisation pour les contractuels et de changement de corps pour les fonctionnaires. Je m’attache alors à leur apporter des éclairages indispensables autour des enjeux, de la nature et des épreuves propres aux cadres d’examens ou aux concours. Dans tous les cas, nous commençons par analyser leur CV lors d’un premier rendez-vous, en lien avec l’objet de leur demande. Cet état des lieux débouche sur une phase de travail effectif, via des actions individualisées : mises en situations, exercices préparatoires aux éventuelles épreuves, etc. Le cas échéant des préconisations peuvent être envisagées en faveur de formations spécifiques ou de démarches VAE. Cette partie du travail procède en réalité de logiques et de méthodes formatives individualisées. Pour certains, il s’agit simplement de rouvrir des voies du possible… Dans ce cas, nous menons une réflexion qui prend en compte l’évolution de l’ensemble de la personnalité, sans entrer immédiatement dans des actions utilitaires.

 

Ce type de réflexions globales relève-t-il davantage du coaching ?

En effet, le coaching peut répondre à des problématiques complexes et variées ; notamment des questions relationnelles, managériales ou en rapport avec les effets induits par la restructuration actuelle des universités. S’agissant du déroulement, nous prévoyons une quinzaine de séances d’une heure et demie chacune, et cela donne lieu à une contractualisation au préalable qui formalise les objectifs à atteindre, les critères de réussite à mi et en fin de parcours. À cette occasion les règles déontologiques de confidentialité qui régissent la démarche sont soulignées afin de rassurer l’intéressé et de lui permettre de laisser libre cours à ses ressentis et ses émotions. En général, je préconise de laisser passer deux à trois semaines entre chaque séance, afin que la personne puisse prendre un peu de recul sur le travail et les progrès réalisés.

Docteur en Sciences de l’information et de la communication, je me suis formé à cette pratique il y a trois ans pour répondre à de nouveaux besoins dans le cadre de la restructuration et la réorganisation des services qui s’opèrent dans les établissements. Le coaching apporte un équipement professionnel supplémentaire pour mieux identifier et cibler, avec le concours des agents, leurs préoccupations souvent enfouies, selon une logique de co-construction, afin d'y apporter des solutions adéquates.

"Le travail du conseiller mobilité carrière ne saurait se passer de deux fondamentaux : la confiance et la responsabilité solidaire"



Comment la crise sanitaire a-t-elle impacté votre manière de travailler ?

J’ai veillé à ne pas céder à la facilité que peut offrir le travail en distanciel car, dans mes interventions, l’aspect « présentiel » et la relation humaine sont prépondérants. La technologie permet beaucoup mais peut aussi nous faire passer à côté de certains points importants.
Avec la pandémie, les personnes que je reçois ont des questionnements et une inquiétude globale auxquels nous tentons de répondre à travers notre domaine d’intervention. En général, je reste à la disposition de la DRH et de la direction pour prendre en charge toute demande ou commande relevant de mon champ d’expertise et porteuses pour la carrière et l’avenir professionnel au plan individuel ou collectif des agents.
De notre point de vue, le travail du conseiller mobilité carrière ne saurait se passer de deux fondamentaux : la confiance qui, selon le sociologue allemand Georg Simmel, reste un « rouage essentiel du lien social » donc du lien humain, et la « responsabilité solidaire », au sens d’Alain Supiot, professeur au Collège de France, qui, en l’espèce, se révèle comme un facteur inestimable de mobilisation et de motivation supplémentaire pour le conseiller.

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