Le projet de la parcelle Y a germé dans les esprits il y a maintenant trois ans. Il est porté par l’Université Gustave Eiffel, l’I-SITE FUTURE, l’aménageur EpaMarne, l’agglomération Paris-Vallée de la Marne, la ville de Champs-sur-Marne ainsi que le programme TIGA "Construire au Futur, Habiter le Futur" piloté par la Région Ile-de-France..
Claire Garraud, chargée de médiation scientifique et d'animation des campus à la VP projets transformants et mission sociétale : « Il y a eu dès 2018 des ateliers collaboratifs avec pour objectif de réfléchir comment améliorer l’aménagement du campus. L’orientation retenue a été celle d’un projet d’urbanisme transitoire qui a pour objet de prévoir des aménagements légers, qui soient économes en ressources et en financement, et relativement faciles à mettre en place. »
Un lieu de convivialité au cœur du campus
La parcelle Y est un espace vert situé boulevard Descartes, à proximité des différents lieux de formation du campus de Marne-la-Vallée. C’est un emplacement idéal pour créer du lien social en proposant une offre de restauration sous la forme d’un container-café-bar. Il s’agir d’un équipement pour tous les usagers du site : étudiants, entreprises, ou encore habitants. Des infrastructures vont venir compléter l’offre de service dans cette zone : le Grand Paris Express mais aussi le centre nautique qui va être installé à l’est du campus. Ce lieu pourra permettre également de mener des projets de recherche, comme une expérimentation pour la conception de sanitaires écologiques de nouvelle génération qui génèrent de l’engrais agricole. « Le LEESU, laboratoire de l’École des ponts et des chaussées, qui travaille sur le cycle de l’azote depuis longtemps veut maintenant tester un équipement grandeur nature pour voir comment les usagers se l’approprient. »
La poursuite du projet est encore en réflexion : « Si tout fonctionne correctement, l’expérience durera trois ans avec tout au long de cette période des choses qui vont s’ajouter en cours de route. En parallèle, une réflexion stratégique doit être menée entre l’université, la mairie, l’agglomération et l’EpaMarne pour réfléchir à ce que deviendrait cet espace à terme. »
Une construction pensée en participatif
Le projet a été pensé en participatif pour « permettre la meilleure appropriation possible par les futurs usagers de l’équipement. » Pour un certain nombre d’étudiants, en particulier les étudiants de l’École d’architecture, le projet a un intérêt en lien avec leurs études. Claire Garraud explique : « En dehors de la partie opérationnelle de fabrication, les étudiants ont pu échanger avec « Bruit du frigo » sur leurs choix en matière de construction. Il y a beaucoup de filières à l’université qui sont en lien avec la question de l’aménagement. On trouvait que c’était une belle occasion de permettre aux étudiants de s’impliquer. »
La construction a eu lieu du 6 au 20 octobre, et on peut dire que c’est une belle réussite ! « La co-construction au sein du projet a permis de fédérer un nombre significatif d’acteurs et le chantier participatif a permis la construction de la terrasse. » Il y a eu 11 personnes qui ont participé au chantier de façon active : « ce sont des bénévoles qui sont restées au moins une demi-journée chacun, en moyenne deux demi-journées par personne. Certains ont participé trois ou quatre demi-journées, et étaient plus autonomes et capables de faire plus d'actions. Ils ont réalisé toutes les tâches de la construction : prise de mesures, découpage du bois, fixation, peinture, etc. » De nombreuses personnes intéressées sont passées discuter avec l’équipe tout au long du chantier.
Ouverture du bar et projets futurs
L’inauguration du container-café-bar a eu lieu dans la soirée du 30 novembre dans le cadre des FUTURE Days. Les différents partenaires du projet étaient présents. Le café-bar Yalla propose une cuisine végétarienne et végan du Moyen-Orient, avec des menus adaptés selon les saisons (cf. interview exploitant du container-café-bar). Le bar accueillera également des événements musicaux, sportifs et des spectacles, mais il faut attendre les belles saisons : « On fera des événements au printemps pour faire des choses plus festives et avec une situation sanitaire qui, on l’espère, sera stabilisée. »





